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GEOGRAPHIE ET POPULATIONS :
Le Ladakh, appelé aussi "Terre des hauts cols", "Royaume ermite" ou "Petit Tibet" (en raison de sa grande population de réfugiés tibétains et de leur forte influence tibétaine) est un immense territoire (10 000 km2) du Nord de l'inde, dans la chaîne himalayenne, frontalier du Pakistan et du Tibet.
Le Ladakh se compose de plusieurs districts :
- la vallée supérieure de l'Indus (le plus grand fleuve qui prend sa source au Pakistan)
- les vallées éloignées du Zanskar (au sud) et de la Nubra (au nord)
- l'Aksai Chin (sous administration chinoise)
- le Purig, la vallée de Kargil et du Suru (à l'ouest)
- la région de Skardu (population essentiellement musulmane)
Appelé "Désert froid", les conditions climatiques y sont très difficiles, balayé par les vents secs de mousson, le Ladakh réunit à la fois les conditions de climat arctique et du désert, avec parfois une large fluctuation journalière et saisonnière de la température atteignant -40°C en hiver et +35°C en été.
Les habitants du Ladakh : les "Ladakhi" sont majoritairement boudhistes et suivent la forme tibétaine du boudhisme.
A partir de Kargil et jusqu'à Srinagar, ils parlent un dialècte tibétain mais sont convertis à l'islam.
La langue officielle du Ladakh est l'anglais, notamment pour les plus jeunes générations, mais ils parlent aussi le "Bodhi" ou "Ladakhi" (dialecte tibéto-birman), et "l'Ourdou" pour les musulmans (dialecte indo-iranien).
On trouve au Ladakh un grand nombre de monastères : "Gompa", les plus connus : Spituk, Lamayuru, Alchi, Hemis. Shey Palace (ancien palais du roi)... mais aussi des mosquées, dont deux à Leh.
Leh est une ville de l'état du Jammu-et-Cashmire en Inde, dans le district du même nom.
Située à 3 500 m d'altitude, dans la vallée de l'Indus, Leh est la plus importante ville et la capitale de la région du Ladakh.
Son accès est difficile car seulement deux routes principales, qui ne sont pas ouvertes toutes l'année, y accedent.
L'hiver, Leh est coupée du reste du monde plus de huit mois par an à cause de la neige et reliée uniquement alors par avion.
L'éducation est la porte d'entrée qui contribue au développement individuel, professionnel et national. Elle a un effet multiplicateur sur d'autres secteurs comme la santé, l'emploi, la population active, l'amélioration de la qualité de vie de la population et offre des possibilités de progrès.
L'accès à l'éducation est un droit humain dans le contexte actuel d'environnement social et culturel. Par conséquent, le développement des ressources humaines nécessitent des investissements suffisants dans l'éducation, car c'est l'éducation qui améliore les connaissances, les compétences des personnes et de participer pleinement au processus de développement.
Ainsi, l'éducation peut permettre la réduction de la pauvreté et une amélioration de la société.
Au cours des 60 dernières années, l'Inde a fait d'énormes progrès en matière d'éducation, notamment depuis l'indépendance, mais beaucoup reste encore à faire.
L'environnement hostile du Ladakh a longtemps agi comme une barrière pour l'amélioration des installations éducatives.
Des campagnes de sensibilisation ont été rmises en place quant à l'importance de l'éducation parmi les communautés tribales dans les régions enclavées. Un grand nombre d'écoles ont été construites et ouvertes et l'on a veillé à ce que chaque famille envoie leurs enfants dans ces institutions. Près de 100 % des enfants sont aujourd'hui scolarisés grâce aux efforts notamment des ONG locales, organismes issus de la société civile (SECMOL,...) et les réformes du systéme éducatif de l'Etat.
De nombreux établissements fonctionnent aussi grâce au soutien d'associations. Il reste cependant beaucoup à faire ...
Répartition des étudiants en 2009/2010 dans les établissements scolaires de Leh et des environs :
N° | Type d'établissements publics | Nb d'établissements | Nb de garçons | Nb de filles |
1 | Degree College Leh | 01 | 329 | 263 |
2 | High/Higher Secondary | 38 | 3684 | 2058 |
3 | Middle Schools | 129 | 4312 | 2309 |
4 | Primary Schools | 183 | 1704 | 876 |
Total | 351 | 10029 | 5506 | |
Type d'établissements privés | ||||
1 | High/Higher Secondary | 11 | 6352 | 3174 |
2 | Middle Schools | 13 | 2582 | 1230 |
3 | Primary Schools | 10 | 528 | 249 |
Total | 34 | 9462 | 4653 |
Il y a par ailleurs un fort absentéisme pour diverses raisons (éloignement géographique, soutien familial dans les champs ...)
Certaines structures possèdent un internat pour les enfants dont les familles sont éloignées, et ils ne rentrent alors qu'une fois par an chez eux.
Peu d'étudiants peuvent poursuivre leurs études, les taux de réussite sont extrèmement faibles, et ce constat est d'autant plus important chez les jeunes filles.
Kunfan Model School est une école primaire privée ouverte au public créée en 1994. Elle est située à Skalzangling Leh-Ladakh. Elle a débuté en 1995 sous l’acte institutionnel privé de Jammu-Cachemire. Elle a démarré avec 35 élèves et 2 enseignants. Aujourd’hui, elle compte 55 élèves et 8 enseignants plus un surveillant.
Les Objectifs de l’école :
1) Promouvoir l’éducation des enfants des régions isolées du Ladakh
2) Aider les enfants orphelins ou semi-orphelins.
3) Scolariser en priorité les enfants issus de familles pauvres et isolées
4) Faire en sorte que les frais (mensuels) de scolarité de cette école soient les moins élevés de toutes les écoles publiques et privées du Ladakh.
5) Avoir des résultats scolaires, avec leurs élèves, aussi probants que dans les écoles ayant beaucoup de moyens.
6) Améliorer la cantine pour tous les étudiants et construire un hébergement pour les étudiants orphelins.
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En août 2014, Mère et Enfant Sans Frontières s'est rendu à Leh et a permis une distribution de matériel scolaire auprès des enfants de cette école primaire.
SANTE AU LADAKH :
L’état du Jammu et Kashmir fait partie des territoires les plus oubliés du pouvoir central en dépit de ces 3690 établissements de santé dont le dysfonctionnement a des déterminants multiples. L’un des déterminants est l’exode des professionnels de santé qui a rendu non opérationnel certains Primary Health Centres et certains dispensaires. Ce déficit en ressources humaines médicales va se combiner à une mauvaise implantation des programmes nationaux de santé et à une très grande inégalité dans l’accès aux soins des populations montagnardes ainsi que celles issues des castes défavorisées. Le rigoureux hiver Ladakhi combiné à l’éloignement géographique des centres médicaux équipés fait partie des contraintes les plus importantes.
Il y a aussi des dispensaires médicaux, dans les environs de Leh, à Drass, Mulbek, Trespone, Sankoo, Panikhar et Padum, chacun dirigé par un médecin lui permettant de réaliser des soins de santé de base.
Le système de soins de santé et le développement médical au Ladakh sont insuffisants. De nombreux ladakhi sont extrêmement pauvres et situés dans les régions éloignées. Acheter des médicaments ou obtenir les traitements appropriés est donc très compliqué.
Les médecins du Ladakh sont très rares et beaucoup de gens meurent ou souffrent de maladies graves du fait d'un manque d'installations médicales disponibles.
S.N.M. Hospital en 2007 :
*Thomas Persson Photos, 2007
Dans la nuit du 6 Août 2010, se sont produites de violentes pluies torrentielles provoquant des crues importantes, le débordement de la rivière Indus et des glissements de boue à Leh, causant la perte de nombreuses vies humaines et la destruction d'une partie de la ville. L'hôpital civil de Leh a été gravement endommagé et rendu dysfonctionnel. Des opérations de recherche et sauvetage ont été lancées par l'armée indienne immédiatement après la catastrophe. Les blessés et les morts furent déplacés vers l'hôpital militaire de Leh.
Depuis cette catastrophe naturelle, le SNM Hospital a été totalement restauré grâce à l'Etat indien et au soutien de diverses ONG.
Le Centre international de Méditation Mahabodhi (CMIM) a été créé en 1986 par le vénérable Bhikkhu Sanghasena pour offrir à la fois une instruction spirituelle et des services humanitaires aux personnes pauvres dans le pays.
Une équipe de travailleurs sociaux, des enseignants, des médecins, des moines, des religieuses, des dirigeants communautaires et des prestataires de soins ont créé une communauté intégrée au Dévachan au Ladakh, qui fournissent des soins destinés aux enfants, personnes âgées, moines et religieuses, des malades, ainsi qu'à ceux qui cherchent un développement spirituel.
La communauté est devenue un modèle pour la région par le biais du développement écologique durable.
L'Hôpital Mahabodhi organise chaque année depuis 1993 des camps d'été médicaux dans de nombreux villages reculés de haute montagne du Ladakh, ayant des prestations induffisantes en soins de santé. Des médecins spécialistes d'Inde et de l'étranger participent à cette clinique de santé mobile.
L'Hôpital offre une médecine allopathique dans les départements suivants :
- Département d'ophtalmologie
- Département médical
- Département dentaire
- Département de chirurgie
- Département maternité et de l'enfant
- Département d'anesthésie
L'hôpital présente aussi d'autres services comprenant :
- Clinique Amchi et clinique d'acupuncture
- Clinique Mobile pour fournir des services à des villages reculés
- Hygiène, santé et éducation à la santé programme pour les personnes vivant dans les zones rurales.
- Une salle de méditation pour la santé mentale et la formation éthique.
Un certain nombre de Ladakhi font appel, par ailleurs, à une médecine dite traditionnelle : le système Amchi, basé sur une méthode tibétaine de guérir les maladies, à base de plantes, vieille de plusieurs siècles. On croit que Bouddha lui-même a révélé ce système de guérison.
Traditionnellement, il s'agit d'une transmission familiale. Un des parents transmet à sa progéniture ses connaissances et ses compétences de cette médecine des plantes.
Le praticien est appelé Amchi au Ladakh et beaucoup d'entre eux soignent les maux de grand nombre de patients de tous les coins du Ladakh, malgré la présence d'hôpitaux publics modernes. Le système Amchi gagne même en popularité parmi le nombre croissant d'étrangers, pour ses valeurs sans effets secondaires.
Un grand nombre de pratiquants Amchi au Ladakh ont aujourd'hui du mal à obtenir une reconnaissance de leur méthode par le Gouvernement de l'Inde. Toutefois, le service médical à Leh a une section Amchi dans leurs principaux hôpitaux de la ville. Il y a même des centres médicaux basés uniquement sur le système Amchi, et une transmission des connaissances peut même s'y faire.